,AVOCAT FISCALISTE PARIS, ANCIEN INSPECTEUR DES IMPÔTS,PATRICK MICHAUD - Page 24

  • Police fiscale : Les techniques d’enquête (1er partie)

     POLICE FISCALE.jpgLes techniques spéciales d’enquête
    en matière de fraude fiscale 

     

    LOI n° 2013-1117 du 6 décembre 2013 relative à la lutte contre la fraude fiscale et la grande délinquance économique et financière  

    article 66 de la loi du 6.12.13

    Historiquement la DGI a toujours refusé la pénalisation des méthodes de recherches de preuves de fraude fiscale.  Après plusieurs lourdes déconvenues judiciaires dans les années 85, la DGI a recherché un haut degré de protection juridique pour le contribuable contrôlé, c'est dans cet esprit  que la visite domiciliaire de l’article L16B  du LPF a été voté

    Mais les temps ayant changé, l’organisation de la fraude (cf TVAcom) s’est amplifiée tant au niveau des montants que des moyens, la DGI , sur recommandation de la cour des comptes, a élargi sa panoplie de techniques de recherche du renseignement au détriment des garanties des contribuables mais éventuellement avec une plus grande efficacité budgétaire et ce en se mettant au niveau des autres démocraties 

    La loi  élargit considérablement la politique initiée par E Woerth en 2010

    Celui-ci écrivait alors 

    La recherche est le premier maillon de la chaîne du contrôle fiscal 
    /par E Woerth
     

    Cette politique a été poursuivie et consolidée

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  • Conseil constitutionnel sur la loi fiscale pénale

    CONSEIL CONSTIT.gifLoi relative à la lutte contre la fraude fiscale et
    la grande délinquance économique et financière

    Décision n° 2013-679 DC du 04 décembre 2013  

     
      

    Par sa décision n° 2013-679 DC du 4 décembre 2013, le Conseil constitutionnel s'est prononcé sur la loi relative à la lutte contre la fraude fiscale et la grande délinquance économique et financière dont il avait été saisi par plus de soixante sénateurs dans le cadre de l'article 61 de la Constitution.

    Par sa décision n° 2013-680 DC du 4 décembre 2013, le Conseil constitutionnel s'est prononcé sur la loi organique relative au Procureur de la République financier dont il avait été saisi par le Premier ministre en application des articles 46 et 61 de la Constitution.


     Sur procureur de la République financier

    I

    La loi institue un procureur de la République financier compétent pour poursuivre les délits d'atteinte à la probité et à la fraude fiscale dans les affaires d'une grande complexité, en raison notamment du grand nombre d'auteurs, de complices ou de victimes, ou du ressort géographique sur lequel elles s'étendent. La loi définit la compétence du procureur de la République financier et la loi organique limite la durée de ses fonctions à sept ans.

    Le Conseil constitutionnel a jugé l'ensemble de ces dispositions conformes à la Constitution.

     

    II - Les dispositions relatives à la lutte contre la fraude fiscale

    Les requérants contestaient la conformité à la Constitution de dispositions des articles 1er, 3, 5, 9, 15, 37, 38, 44, 57, 61 et 65 de la loi. Le Conseil constitutionnel a jugé conformes à la Constitution les dispositions contestées des articles 1er, 9, 15 et 65 ainsi que les articles 5 et 61. Il a formulé une réserve d'interprétation sur les articles 37 et 39. Il a partiellement jugé contraires à la Constitution certaines dispositions des articles 44 et 66 ainsi que les articles 3, 38, 40 et 57. Il a examiné d'office et censuré l'article 29 et certaines dispositions des articles 15 et 16.

    - Le Conseil a jugé conformes à la Constitution les dispositions contestées des

     

    Article 1er  possibilité reconnue aux associations de lutte contre la corruption de se constituer partie civile devant les juridictions,

    Article 5 (règles pénales particulières applicables aux « repentis »),

     Article 9 (renforcement de la répression contre la fraude fiscale complexe),

    Article 15 (encadrement du pouvoir de transaction de l'administration fiscale sur les amendes fiscales ou les majorations d'impôts) et

    Article 61  sanction en cas de défaut de réponse ou de réponse partielle à une mise en demeure de produire certains éléments déclaratifs relatifs aux actionnaires, aux filiales et aux participations.

     

    - Le Conseil a formulé une réserve d'interprétation sur les articles 37 et 39.

     

    Ces articles sont relatifs à la possibilité pour l'administration fiscale ou douanière d'exploiter les informations qu'elle reçoit dans le cadre des procédures fiscales et douanières, y compris lorsque ces informations sont d'origine illicite.

    Le Conseil a jugé que ces articles ne sauraient permettre aux services fiscaux et douaniers de se prévaloir de pièces ou documents obtenus par une autorité administrative ou judicaire dans des conditions ultérieurement déclarées illégales par le juge.


    - Le Conseil constitutionnel a jugé contraires à la Constitution des dispositions contestées des articles 3, 38, 40, 44, 57 et 66.

    L'article 3 prévoyait, pour un crime ou un délit puni d'au moins cinq ans d'emprisonnement et ayant procuré un profit direct ou indirect, un maximum de la peine établi à 10 % voire à 20 % du chiffre d'affaires de la personne morale prévenue ou accusée.

     

    Les articles 38 et 40 permettaient aux administrations fiscale et douanière de demander au juge l'autorisation de procéder à des visites domiciliaires sur le fondement de documents quelle qu'en soit l'origine, y compris illégale. Le Conseil a jugé que ces dispositions portaient au droit au respect de la vie privée une atteinte inconstitutionnelle.


    L'article 57 ajoutait à la liste des États et territoires non coopératifs en matière fiscale les États n'ayant pas conclu avec la France ou n'envisageant pas de conclure une convention d'assistance administrative incluant l'échange automatique des documents.

    En conséquence, les contribuables ayant des activités dans ces États se voyaient appliquer un régime fiscal très particulier, avec notamment des taux d'imposition très élevés. Cet article devait entrer en vigueur le 1er janvier 2016. Le Conseil constitutionnel a relevé que, selon les informations communiquées par le Gouvernement, la France n'a conclu à ce jour aucune convention bilatérale comportant une clause d'échange automatique de documents.

    De très nombreux États auraient donc été susceptibles d'être inclus dans la liste des États et territoires non coopératifs au 1er janvier 2016.Le Conseil constitutionnel a donc censuré, en l'état, l'article 57 en jugeant qu'il était de nature à entraîner une rupture caractérisée de l'égalité devant les charges publiques.

     

    L'article 66 étendait aux délits de fraude fiscale et douanière aggravés ainsi qu'aux délits de corruption et de trafic d'influence, les pouvoirs spéciaux d'enquête applicables à la délinquance organisée.

    Le Conseil constitutionnel a jugé que la gravité et la complexité de ces infractions pouvait justifier le recours aux pouvoirs spéciaux d'investigation et de surveillance. En revanche, s'agissant d'infractions qui ne sont ni des crimes ni des infractions d'atteinte aux personnes, il a censuré la possibilité de recourir à une garde à vue de 96 heures avec report de la présence de l'avocat à la 48ème heure.

     

    D'office, le Conseil constitutionnel a censuré l'article 29 qui modifiait le code civil et, introduit par amendement, n'avait pas sa place dans la loi déférée. Il a aussi censuré, aux articles 15 et 16, les dispositions, contraires à la séparation des pouvoirs, imposant la présence du ministre du budget lors de certains travaux des commissions parlementair
     
     
  • Coupe du monde de Tae Kwondo - Abidjan 2013

    taekwondo,coupe du monde,abidjan,Les teams nationales de taekwondo de Corée du Sud (dames) et du Mexique (hommes) ont été sacrées championnes du monde à l'issue des compétitions de trois jours qui se sont achevées samedi à Abidjan.


    Chez les dames, la Corée du Sud a remporté la médaille d'or après sa victoire en finale sur le Chine, médaillée d'argent, devant la Côte d'Ivoire et la France (ex aequo) médaillées de bronze.

    Dans la catégorie hommes, l'team de Côte d'Ivoire a été dé faite en finale par le Mexique, sacré champion du monde et médaill é d'or, et doit se contenter de la médaille d'argent.

    La médaille de bronze a été remportée par la Russie et la Corée du Sud, classées 3ème ex aequo.

    taekwondo,coupe du monde,abidjan,

  • SUISSE Report des obligations de diligence sur les valeurs non fiscalisées

     

    incomprehension.jpg

    I Pour le conseil fédéral : report des obligations de diligence

    II «Il est suicidaire d’en faire plus que nos concurrents»
     Par Guy de Picciotto Président du Comité Exécutif Union Bancaire Privée

    III Pour l'association des banques : renforcement des obligations de diligence


    I Pour le conseil fédéral : report des obligations de diligence

    Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie du Conseil fédéral concernant la place financière, il est prévu d’introduire dans la loi sur le blanchiment d’argent des obligations de diligence étendues pour empêcher l’acceptation de valeurs patrimoniales non fiscalisées. 

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  • Un peu de vocabulaire avant de commencer

    Avant de commencer, voici quelques éléments qui vous permettrons de comprendre les principaux ordres et la signification des diverses positions et techniques de blocage:

    [Ordres

    Tcha Lyeut : "Garde à vous !"
    Kyonyé : "Saluez !"
    Joum Bi : "En position !"
    Si Jak : "Commencez !"
    Keu Man : "Repos !"
    Balo : "Revenez !"
    Dui Ro Dora : "Demi-tour !"
    Balbakosso : "Inversez la garde !" 

    ]

    [ Positions / Seugui - Koubi

    Ap Seugui : Position normale, comme en marchant
    Ap Koubi : La position de base du Taekwondo, jambe avant pliée, jambe arrière tendue
    Duit Koubi : Pieds perpendiculaires, 70% du poids sur la jambe arrière
    Jou Soum Seugui : Position cavalière, pieds parallèles

    ]

    [ Blocage / Maki

    Ale Maki : Blocage niveau bas
    Mon Tong Maki : Blocage niveau moyen, jambe et bras du même côté
    Mon Tong An-Maki : Blocage niveau moyen, jambe et bras inversés
    Eulgoul Maki : Blocage niveau haut

    ]

    [ Techniques de points / Tchileugui - Tchigui

    Bande Tchileugui : Poing et jambe du même côté (ex: poing droit, jambe droite devant)
    Balo Tchileugui : Poing et jambe inversés (ex: poing droit, jambe gauche devant)

    ]

    [ Techniques de pieds / Tchagui

     

    Ap Tchagui : Coup de pied de face
    Bandal Tchagui : Coup de pied demi-circulaire, niveau bassin/ côtes
    Dolyo Tchagui : Coup de pied circulaire niveau visage
    Yop Tchagui : Coup de pied latéral, de côté
    Neryo Tchagui : Coup de pied écrasé, coup de pied marteau
    Tuit Tchagui : Talonnade retourné
    Fouryo Tchagui : Coup de pied fouetté
    Mom Dolyo Tchagui : Coup de pied retourné circulaire à 360°

    [Et enfin, quelques chiffres pour compter vos séries d'abdos et de pompes! 

    tableau chiffre copie.jpg

     

  • Forum fiscal ; luxembourg blacklisté ???!!!

    jakarta1.jpgSixth Meeting of the Global Forum on Transparency and Exchange of Information for Tax Purposes, 21-22 November 2013, 
    Jakarta, Indonesia

    Au cours de leur réunion des 21 et 22 novembre à Jakarta, en Indonésie, les membres du Forum mondial sur la transparence et l’échange de renseignements à des fins fiscales ont pris d’importantes dispositions pour donner suite à l’appel global en faveur d’une intensification de la coopération internationale dans la lutte contre la fraude fiscale.  : 

              Déclaration de résultats de la sixième réunion du Forum mondial 

    Le Luxembourg déclaré non conforme par le forum 

     

    La réponse du ministère du Luxembourg  cliquer 

    Nonobstant les observations qui précèdent, le Luxembourg étudiera soigneusement les recommandations qui lui sont adressées par ses pays pairs. Il reste résolument engagé sur la voie de la transparence et de l’échange d’informations à des fins fiscales, dans le plein respect de l’état de droit et de la protection de la vie privée


    Sur les 120 pays partie prenante du Forum de Jakarta, quinze sont donc en phase 1. D'autres sont en passage de la «phase 1» à la «phase 2». Cinquante pays sont passés par l'examen de «phase 2» (mise en vigueur des normes dans la pratique), et 18 seulement, dont la France, sont jugés «conformes» sans réserve aux principes de transparence fiscale édictés par le Forum CLIQUER

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  • Régularisation ; le délai ??

    incomprehension.jpgUne panique s’étant développée chez nos écureuils cachottiers et leurs banquiers de confiance, à la suite  de propos juridiques dignes du café du commerce, nous faisons un point juridique sur cette nouvelle insécurité créée  par la mère Trouille   

    la lettre d 'EFI du 6 novembre 2013

     

    A partir de quelle date la loi fiscale pénale

     entre en application ?  

    Le jour de sa publication ou le jour de la commission d’une infraction ? 

     

    France: la fenêtre de régularisation fiscale ouverte jusqu’en mars 2014 
    Par Alexis Favre  Cliquer 

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  • Paying Taxes 2014

    paying taxes 2.jpgla Banque mondiale, PwC, et la SFI ont publié un nouveau rapport Paying Taxes 2014 qui montre comment les économies à travers le monde adoptent une série de politiques qui s'efforcent de trouver un équilibre entre l'augmentation des prélèvement  obligatoires  en encourageant la croissance.

    le site de la SFI


    Réforme fiscale; un pré projet

    Par Patrick Artus,  Antoine Bozio et Cecilia García-Peñalosa 

    Le Paying Taxes 2014 étude a révélé que 32 pays ont pris des mesures entre Juin l'année dernière et Juin 2013 pour rendre plus facile et moins coûteux pour les petites et moyennes entreprises à payer des impôts.  

    taxe in frane.jpg

    La France affiche un taux d'imposition global de 64,7% du résultat commercial des PME, indique l'étude annuelle «Paying taxes 2014» publiée par la Banque mondiale et le cabinet PwC. La moyenne mondiale s'établit à 43,1%, la moyenne européenne, à 41,1%. 

    La position de LA Tribune 

    Pour la troisième année consécutive, la réforme fiscale la plus fréquente était la mise en place ou l'amélioration des systèmes en ligne pour la conformité fiscale. 

    ATTENTION cette étude ne révèle pas les politiques de redistribution sociales familiales ou économiques qui sont les contreparties de prélèvements obligatoires

     

     Paying Taxes 2014  

       le comparateur

    Doing Business 2014


     

     

  • Sous traitance de la fonction de mandataire social:la cagnotte de Tournesol

    Notre professeur Tournesol propose à de nombreux dirigeants une solution nouvelle  pour extrader la rémunération touresol.jpgdes dirigeants dans une structure IS afin d’éviter les charges sociales et l’IR sur leur rémunérations  et éviter la baremisation et se faire ainsi une cagnotte pour investissements futurs 

     

    La rémunération de la fonction de direction est versée à une société tierce dont l’associé est le dirigeant de droit de la société versante 

    la solution de notre professeur est elle conforme
    à la réglementation fiscale actuelle ?

    En droit commercial, la cour de cassation s’est prononcée sur un tel montage 

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  • Police fiscale ; une nouvelle orientation ?

    POLICE FISCALE.jpg La poursuite de la fraude fiscale va-t-elle se politiser
    ou se concentrer sur la corruption fiscalisée?
      

    la première enquête préliminaire vise en effet ...cliquer ...

    la brigade nationale de répression de la délinquance fiscale vient d’être intégrée dans office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales par décret n° 2013-960 du 25 octobre 2013 

    Cet office sera sous le contrôle direct du nouveau procureur financier de la république à compétence nationale (sous réserve de la position du conseil constitutionnel 

    Ce nouveau procureur aura une responsabilité propre pour conduire l’action publique en matière de lutte contre la fraude fiscale et la corruption de grande complexité en mettant en œuvre les instructions générales de la garde des sceaux.

    Communiqué de presse du Conseil des ministres du 7 mai 2013 

    La fraude fiscale en bande organisée ou internationale ressortira  de la compétence du procureur financier de la république ainsi que leur blanchiment dont la poursuite n’est pas soumise à une plainte préalable de la dgfip et à l’avis de la CIF de même que la poursuite de l’escroquerie fiscale 

    Nous comprenons pour quelle raison le ministre du budget n’a pas signé ce décret qui retire  à la DGFIP en fait une grande partie des poursuites concernant la fraude fiscale organisée ou internationale ainsi que les poursuites pour blanchiment ou escroquerie fiscale qui  elles n’ont pas besoin de l’aval –jamais politique- de la CIF –commission des infractions fiscales composée de magistrat du siège totalement indépendants 

    La fraude fiscale nationale et classique  restera de la seule compétence de la dgfip et de la cif 

    Texte adopté en lecture définitive par l'Assemblée nationale le 5 novembre 2013

    sous contrôle du conseil constitutionnel 

    (AN NL) Article 65 voté le 5 novembre

    Après le chapitre Ier du titre XIII du livre IV du code de procedure penale , dans sa rédaction résultant de l’article 62  de la présente loi, il est inséré un chapitre II ainsi rédigé :

    « Chapitre II 

    « Des compétences particulières du tribunal de grande instance de Paris et du procureur de la République financier

    « Art. 705. – Le procureur de la République financier, le juge d’instruction et le tribunal correctionnel de Paris exercent une compétence concurrente à celle qui résulte de l’application des articles 43, 52, 704 et 706-42 pour la poursuite, l’instruction et le jugement des infractions suivantes :

    « 5°  Délits prévus aux articles 1741 et 1743 du code général des impôts, lorsqu’ils sont commis en bande organisée ou lorsqu’il existe des présomptions caractérisées que les infractions prévues à ces mêmes articles résultent d’un des comportements mentionnés aux 1° à 5° de l’article L. 228 du livre des procédures fiscales ;

    « 6° Blanchiment des délits mentionnés aux 1° à 5° du présent article et infractions connexes.

     

     

    La lutte contre la fraude fiscale qui appartenait à la muraille de chine – totalement républicaine et non politique-  de la DGFIP deviendrait elle donc un enjeu politicien et nous comprenons mieux les raisons pour lesquelles le ministre du budget n’a pas signé  le décret fondateur de l’office ?