ISF : réforme en cours ????!!!! (20/11/2010)
Le patrimoine des ménages.
Les tribunes sur la réforme de l'ISF
Conseil des prélèvements obligatoires mars 2009
PRÉSENTATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5
.I - Le patrimoine des ménages et son évolution . . . . . .7
.II - Les prélèvements assis sur la détention .du patrimoine . . . . . . .9 .
III - Les prélèvements assis sur la transmission .de patrimoine . . . 11 .
IV - Les prélèvements assis sur les revenus .du patrimoine . . . . . . . 13 .
V - Une évaluation d’ensemble des prélèvements .sur le patrimoine des ménages 15 .
CONCLUSION . ..17 .
O FOUQUET
Le patrimoine des ménages et son évolution .
En 1997, la richesse nette des .ménages s'élevait à un peu plus de .3 800 milliards en euros courants, soit .environ 160 000 euros par ménage. Fin .2007, elle s'élevait à près de .9 400 milliards d'euros, soit plus de .380 000 euros par ménage. Le rapport .entre le patrimoine net et le revenu .disponible brut des ménages, qui était .resté stable sur la période 1987-1997, a .fortement progressé après 1999 pour .atteindre, fin 2007, plus de 7 années et .demi de revenu disponible ; la .progression du patrimoine net a été .globalement plus forte en France que .dans les autres pays de l'OCDE. .Cette croissance exceptionnelle de la .richesse nette des ménages s'explique .d'abord par l'évolution des prix réels de .l'immobilier. . .
Le poids de l’immobilier.
La composante non financière du .patrimoine net représente environ deux .tiers du patrimoine net des ménages en .moyenne sur les deux décennies 1987- .2007. Ce patrimoine non financier .correspond pour l'essentiel à des .logements et à des terrains détenus à .titre privé, mais également, pour une .part plus faible, à des actifs physiques .détenus par les ménages au titre de leur .activité professionnelle. Au total, le . . patrimoine brut total des ménages est .composé d'immobilier pour environ la .moitié, d'épargne financière pour un peu .plus d'un tiers, et de biens .professionnels pour 15 %. Le poids de .l'immobilier s'explique principalement .par la résidence principale. .L'épargne financière est constituée .pour environ les deux-tiers de dépôts et .d'assurance-vie, qui a fortement .progressé en dix ans. Elle reste .relativement peu diversifiée, laissant en .particulier une place modeste aux .placements risqués en actions, sauf pour .les patrimoines les plus élevés. . .
Les inégalités de patrimoine . .
Si le patrimoine reste fortement .concentré, les 10 % de ménages les plus .riches possédant près de la moitié du .patrimoine brut total, les inég alités .semblent moins fortes qu'à l'étranger, et .sont restés stables depuis le début des .années 1990. Si les inégalités .s’expliquent d’abord par le revenu, l’âge .et le niveau social, les transmissions .intergénérationnelles jouent un rôle .croissant. . .
Deux impôts ont été étudiés ici : .l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), .la taxe foncière sur les propriétés bâties .et non bâties. ..
.L’ISF. .
Après avoir rappelé l'historique de .l'ISF, ses caractéristiques générales et .les aménagements récemment apportés .par le législateur, notamment par la loi .du 21 août 20 07 dite loi TEPA, le .conseil des prélèvements obligatoires .analyse les systèmes étrangers. Il .apparaît que la France est désormais le .seul pays, parmi ceux étudiés, à .conser ver une imposition sur la .fortune, avec cependant des .atténuations substantielles.
La plupart .des pays qui dispos aient d'une .imposition équivalente l'a abrogée au .cours de la dernière décennie, le plus .souvent en raison de son faible .rendement fis cal et des effets .considérés comme négatifs sur .l'économie. Dans le cas de l'Allemagne, .la suppression de l'impôt sur la fortune .est inter venue en 1 997 après une .décision de la Cour constitutionnelle .fédérale ; toutefois, le taux de la tranche .marginale de l'impôt sur le revenu a été .relevé en 2007 de 3 %. S'ils n'ont jamais .mis en place d'imposition s ur la .fortune, les pays anglo-saxons ont, au .niveau local, une imposition sur le .patrimoine, principalement la propriété .immobilière, relativement élevée. . .
L'impact de l'ISF sur la . .redistribution des richesses paraît limité, .le rendement modeste de cet impôt .(3,8 milliards d'euros en 2008, soit 1,5 % .de l'ensemble des recettes fiscales) .s'expliquant par les multiples mesures de .réduction de l'assiette engagées dès sa .création et amplifiées depuis lors, .surtout avec le bouclier fiscal et les .réductions d'impôt instaurées par la loi .du 21 août 2007. Ce rendement est .appelé à se contracter dans les .prochaines années du fait du .retournement des valeurs des actifs et de .l'impact de ces mesures d'atténuation .destinées à neutraliser les effets les plus .nocifs de l'impôt sur l'économie. Ces .évolutions aboutiront à brouiller .davantage encore l'analyse qu'il est .possible de porter sur une juste .répartition de cet impôt entre les .redevables. Cet impôt se rapproche de .plus en plus d'une imposition des .propriétés foncières, rôle que jouent .déjà les taxes foncières. . .
Méthode pour une réforme de la fiscalité du patrimoine
Remettre en perspective la fiscalité du patrimoine
Les constatations contenues dans le .rapport invitent à une remise en .perspective de l'ensemble de la fiscalité .du patrimoine.
En premier lieu, il est nécessaire de .suivre attentivement le poids et l'évolution des prélèvements sur le .patrimoine dans l'ensemble des prélèvements obligatoires. Cet effort de .mise en perspective permettrait de .mieux rendre compte de l'augmentation .sensible et continue des prélèvements .sur le patrimoine depuis dix ans par .rapport à la richesse nationale.
Se posera alors la question de la .maîtrise de cette évolution globale, ce .qui conduira à engager une réflexion sur .le niveau des prélèvements sur le .patrimoine par rapport à la croissance .du P IB et par rapport aux autres .catégories de prélèvements. Une telle .démarche implique que l'examen porte .sur l' ensemble de la fiscalité du .patrimoine, qu'il s'agisse d'impôts de .l'État, d'impôts locaux ou de .prélèvements sociaux.
L'amélioration de la connaissance des .prélèvements sur le patrimoine et de leurs .effets doit pouvoir s'appuyer sur des .instruments modernes dans le domaine .
Réfléchir aux objectifs à assigner à la fiscalité du patrimoine
Dans un schéma idéal, les .prélèvements sur le patrimoine doivent .assurer le meilleur rendement fiscal en .minimisant les effets négatifs sur .l'économie, voire en orientant l'épargne .vers le financement du développement .économique du pays, tout en .garantissant une juste répartition de .l' impôt en fonction des capacités .contributives.
Un système d'imposition fondée sur .des assiettes larges de revenus du .patrimoine et des taux modérés et .neutres entre les différents types d'actifs .paraît correspondre à un tel schéma. Le .développement progressif en Europe .de systèmes de prélèvements libératoires .sur les revenus du patrimoine en .constitue une illustration.
Avec les .contributions sociales, la France .pratique déjà une imposition à assiette .large et taux proportionnels et .uniformes, tout en conservant un impôt .progressif et des impôts sur le stock .relativement élevés.
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